À l’heure du zéro gaspillage alimentaire, les grandes surfaces et les producteurs ont dû adopter des mesures pour anticiper le gaspillage des marchandises. Nouveau label, applications mobiles ou offres promotionnelles, voici 5 conseils pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
1. Faire attention aux DLC et DDM
Au moment de faire vos courses, soyez vigilants sur les dates limites de consommation présentes sur les produits. Selon la Commission Européenne, près de 20 % du gaspillage alimentaire en France provient de produits périmés non consommés jetés à la poubelle.
DLC et DDM : comment s’y retrouver ?
La DLC (date limite de consommation) s’applique aux denrées périssables et susceptibles de représenter un danger pour la santé si la date est dépassée. Elle est indiquée plus généralement sur des produits comme la viande, la charcuterie, les produits laitiers… Par la mention “A consommer jusqu’au…”. Les supermarchés ont l’interdiction de vendre des produits dont la DLC est dépassée.
La DMM (date maximale de durabilité, parfois appelée DLUO, date limite d’utilisation optimale) concerne les produits qui peuvent perdre de leurs qualités gustatives et/ou nutritionnelles si la date est dépassée. Ils ne représentent pas de réel danger pour la santé. La DDM est indiquée par la mention “A consommer de préférence avant…” sur des produits tels que les surgelés ou encore les conserves. Les supermarchés ont le droit de vendre des produits dont la DDM est dépassée.
Toutefois, il n’est pas pour autant nécessaire de prendre des produits dont la DLC est éloignée. En effet, si vous hésitez entre deux dates, l’une proche et l’autre très lointaine alors que vous comptiez consommer ce produit dans la semaine, il est plus judicieux de prendre celui à la DLC proche. Ceci évitera aux commerçants de se retrouver avec des produits bientôt périmés dans leurs rayons et donc de les jeter.
Vers la fin des dates limites de consommation ?
Les DLC influencent grandement le comportement des consommateurs. Certains produits, même si leur DLC est dépassée, peuvent encore être consommés un ou deux jours après. Face à ce constat, des associations se sont mobilisées pour faire changer le terme “date limite de consommation” et le rendant moins alarmant dans l’esprit du consommateur. Il a ainsi été proposé de reprendre la version anglo-saxonne “best-before date” traduit par “meilleur avant…”.
2. Rester connecté
Les applications mobiles Optimiam et Too Good To Go (en français “trop bon pour partir”) fonctionnent sensiblement sur le même principe. Via la géolocalisation, l’une référence les produits arrivés à leur DLC et l’autre recense tous les invendus des commerces alentours. L’objectif en tant qu’utilisateur est de venir récupérer les produits en fin de DLC ou les produits invendus à un prix inférieur avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle.
Cette stratégie doublement gagnante profite à la fois aux consommateurs qui peuvent bénéficier de paniers garnis ou de repas moins chers et aux commerçants qui réduisent leur gaspillage de marchandise.
3. Profiter des promotions anti-gaspillage
Les supermarchés prennent peu à peu part à la lutte contre le gaspillage alimentaire. De ce fait, de nombreuses actions sont mises en place comme par exemple une meilleure gestion des stocks ou encore les offres promotionnelles “date limite = petit prix”. Aujourd’hui, 87 % des supermarchés proposent ce type de rayon. L’objectif est d’inciter les consommateurs à consommer les produits dont la DLC est proche pour limiter au maximum le gaspillage alimentaire. De la même manière, nous proposons parfois sur notre site mesvoisinsproducteurs.com des produits avec une DLC courte à un prix inférieur pour ne pas gâcher de la marchandise.
Peut-être avez-vous remarqué sur les étals des grandes surfaces des fruits et légumes possédant le logo interpellant “Quoi ma gueule ?”. Celui-ci a été créé en 2014 pour défendre des fruits et légumes à l’apparence peu présentable. Ces produits, vendus moins chers, sont tout aussi comestibles que les fruits et légumes bien brillants et sans “défauts”. Cette initiative du collectif Les Gueules Cassées soutient les producteurs pour éviter qu’ils ne jettent des denrées encore comestibles mais qui ne correspondent pas aux critères visuels et de calibrage des grandes surfaces.
4. S’organiser
La solution qui paraît la plus simple et la plus économique est d’acheter uniquement ce dont nous avons besoin. Pour cela, acheter en vrac auprès d’entreprises proposant ce service ou dans des magasins spécialisés, établir un planning des repas de la semaine et faire une liste de courses permettent d’avoir dans son frigo uniquement les provisions dont on a besoin. Ces petites astuces sont simples à mettre en place mais demandent certes un peu d’organisation.
5. Recourir au circuit court
En ayant recours au circuit court, on élimine les problèmes d’entreposage, de transport ou de calibrage liés à chaque intermédiaire présent sur la chaîne de production. Un circuit plus long implique une date limite de consommation réduite une fois arrivée en magasin. En effet, le temps écoulé entre l’approvisionnement auprès du producteur et l’arrivée en magasin s’allonge avec la présence d’intermédiaires ce qui ne laisse plus quelques jours de “vie” au produit en magasin.
En consommant des produits issus du circuit court, on réduit ainsi le gaspillage alimentaire. C’est aussi pour cette raison que Mes Voisins Producteurs opte pour ce mode d’approvisionnement et qui plus est, avec des produits locaux. Mais attention, un circuit court ne signifie pas forcément local, pour en savoir plus, découvrez notre article consacré au circuit-court et au locavore.